“À Cuvat tout va”, selon le slogan du village sur son site. Les inscrits à la rando douce ont eu confiance, en voyant la pluie tomber le matin, que tout irait bien l'après-midi. Et ils ont eu
raison. Les 16 de rive gauche ont rejoint les 3 venus directement sur le parking de l'église avec son curieux clocher à bulbe, qui méritera la visite au retour.
Avant le départ, petite séance d'échauffement, juste pour montrer les exercices de la feuille de Gérald B, que le club a évoqués lors de l'AG.
Le groupe s'élance sous la conduite dynamique d'Irène M qui peaufine sa formation en vue de son examen. Il longe d'abord le marais, qui résulte du besoin d’évacuation des eaux pluviales,
conjugué avec sa valorisation en Espace Naturel Sensible par le Conseil Départemental en 2013. Les travaux ont été réalisés en concertation avec Asters, qui gère le marais.
Le groupe quitte le village par la route de la Cluchina, bordée de constructions neuves ou en cours. C'est la 5ème rando (après 2015, 2017, 2018, 2022), et chaque fois l'urbanisation progresse.
Mais le parcours arrive rapidement en campagne par la route de Tettachenaz, traverse un gué à sec, chemine dans la campagne vers le plateau de Pouilly, puis le chemin de l’Étang face au Crêt de
la Dame, objet d'une rando au répertoire. Il longe Sous la Roche au pied du Crêt de la Dame jusqu’à la Clef des Faux, où le groupe pose le sac au pied de la croix, qui porte une inscription
latine dédiée à l'espérance (O crux ave, spes unica).
La petite grimpette vers Sous la Montagne emprunte brièvement un sentier balisé PDIPR au-dessus du village de Mandallaz, que l’on rejoint. Mandallaz viendrait d'un terme celte signifiant
hauteur. Le "Buord", bible pour les noms des montagnes, suggère une autre origine, du patois savoyard, l'endroit où l'on déplace le bétail.
Mais aujourd'hui, ce n'est pas le bétail qui attire l'attention, mais les forages en cours pour étudier la faisabilité du futur collisionneur du CERN.
La 2ème grimpette s'élève au-dessus du village de Mandallaz. Le chemin aboutit dans une prairie au point haut du parcours, d’où la vue est belle sur la campagne, mais au loin les montagnes et le
lac sont noyés dans la brume. On se dirige vers le hameau Chez les Lavorel, qui était un lieu d’exploitation des mines de fer, ayant donné son nom au village de Ferrières. Lavorel vient de
laboureurs, ou laborieux, comme les travailleurs de la mine.
Retour par les Prés Ravis, puis le même chemin qu’à l’aller et arrivée à l’église après 2h45’ de marche. Il est 16h, les cloches sonnent pour accueillir le groupe.
À défaut de mesure, les caractéristiques sont estimées les mêmes que lors des randos précédentes : distance 7,4km, dénivelée 200m.
Il aurait été dommage de ne pas prendre le temps de visiter l’intérieur de la curieuse église Saint-Donat du 19ème siècle, avec son rare clocher à bulbe, restaurée et décorée en 1980 par un artiste japonais, Paul Foujino. Le dépliant informatif édité par la Paroisse (https://www.diocese-annecy.fr/le-diocese/les-paroisses/paroisse-saint-marc-du-parmelan/documents/EGLISE%20ST%20DONAT.pdf), décrit et explique la décoration : “Le regard est attiré par la beauté de l’alliance des lignes de couleur”. Après avoir dit à sa femme "maintenant je peux mourir tranquillement... j’ai pu décorer la Maison du Père...", il a été exaucé l’année suivante.
Il est savoureux de comparer les photos actuelles avec celles de 2015 dans la neige.
Merci aux chauffeu(se)rs volontaires pour le covoiturage et le retour à la nuit dans Annecy, à Marie-Christine L pour l'accompagnement de la reconnaissance, à Irène M animatrice "déléguée"
coachée par Gisèle B, et aux participants courageux malgré la météo capricieuse.