Nous sommes 17 dont quelques nouveaux adhérents ou à l’essai au col de Tamié. Il aurait été dommage de ne pas profiter du fort de Tamié, les journées du patrimoine approchant, ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h tout ce mois de septembre (entrée libre).
Départ du col par un sentier montant agréablement vers le fort, nous arrivons devant l’entrée principale en moins de 30 minutes.
Quelle chance, nous avons Alain De comme guide pour nous conter l’histoire de ces fortifications qui contrairement aux constructions de Vauban, suivent le terrain : le Fort de Tamié est à cheval sur 2 cols (de Tamié et de la Ramaz), il englobe et utilise les mamelons boisés et sa forme est « polygonale rectangulaire » plutôt que carrée.
‘Le Fort de Tamié a été construit très rapidement entre 1872 et 1878, il fait partie du « système Séré de Rivières », son concepteur est le général Raymond Adolphe Séré de Rivières auquel a été délégué un budget pour construire une « ligne Maginot » défendant l’Est de la France soit 1666 ouvrages en une dizaine d’années.
Dans l’Arc Alpin, le système Séré de Rivières consiste à ne pas fortifier excessivement les vallées, pour ne pas mobiliser le budget ni les forces actives, mais bloquer les voies d’accès menaçant les citadelles par des forts en s’adaptant au relief montagneux.’
Une fois franchi le pont à bascule (système encore visible), nous sommes dans la cour spacieuse. A l’origine il avait été conçu sans casemates-logements pour raison d’économie, les soldats étaient prévus bivouaquer sous tente ou dans des abris construits avec le bois dans l’enceinte.
En nous retournant vers le bâtiment principal nous apercevons les cheminées des casemates (une casemate est un bunker, ici recouvert de terre pour amortir les obus).
Le parcours est indiqué par des flèches indiquant le sens de la visite. Nous passerons près de la casemate du Vallon de Tamié et son petit tunnel d’évacuation.
Trois personnes oseront s’aventurer dans les caponnières souterraines accessibles par un escalier descendant, avec meurtrières pour tirs de canons et machicoulis (fentes dans le sol), défendant une attaque par les fossés, tandis que le reste du groupe s’arrête au belvédère de la Tournette.
Puis direction Porte sud qui tient lieu de deuxième belvédère, sur le Mont Blanc, sur Albertville au-dessous, sur les forts du Mont en face, de Villard-Dessous, Conflans.
En longeant l’enceinte sud, on arrive à l’entrée du tunnel de l’abri sous roche. À l’intérieur, à gauche l’intendance : cuisine, four à pain, latrines… ; à droite les chambrées. Une belle exposition de photos portraits d’alpinistes renommés occupe les murs de ces chambrées.
Après une pause grignotis, nous quittons le fort et longeons à l’extérieur les remparts vers la porte sud puis descente très agréable dans la forêt de hêtres par le collet de Tamié. Retour aux voitures vers 16h40.
Merci à mes compagnons du jour pour la bonne humeur et une belle convivialité et solidarité avec les nouveaux ou/et prochains adhérents.
Un grand grand merci à Alain et Rézika pour leur contributions photographiques et historiques. Données du jour : distance 4.5km , dénivelé 150m ; randonnée principalement orientée patrimoine . Connu de nom par beaucoup d’entre nous et pourtant peu avaient déjà franchi la porte du Fort Tamié.
Virginie
PS : quelques photos non prises ce jour , le canon aujourd’hui disparu, et le Mont Blanc caché ce jour.