Il était temps de dépoussiérer le répertoire des Randonnées Savoyardes, puisque la montée au monument Pierre Lamy n'a pas été faite depuis 2011. Elle a été programmée en 2018, mais annulée car le
sentier, encombré de branches suite à une tempête, n'était pas praticable. Puis il n'a plus été entretenu et s'est dégradé.
Le sentier a été remis en état (par la commune?) avec contournement des passages scabreux pour une rando douce. Comme le 18 juillet 2024 est le 80ème anniversaire de l'exécution de Pierre Lamy,
c'était l'occasion de combiner l'hommage au résistant et la rando.
Les 10 participant(e)s (2H+8F) se sont regroupé(e)s directement à l'église de Saint-Jorioz.
Le parcours est restitué par l'attrayante application Relive! de Claire C ( https://www.relive.cc/view/vxOQLMXD7Mv) : du départ à Monnetier, il est commenté par Claire en passant devant les poutres peintes par Poirson, la roue de la taillanderie Voisin, le
bief du moulin, la scierie, sous le château du Noiret, il faut relire son riche compte rendu des curiosités historiques de Saint-Jorioz du 23/11/2023.
Au fond de l'impasse du Var, le panneau indique à gauche le Crêt d'Appet, à droite le monument Pierre Lamy à 25'. Le sentier montant caillouteux paraît rebutant mais le groupe s'y élance. Après
une centaine de mètres, un panneau en bois oriente à droite, puis un nouveau passage évitant l'ancienne rude montée débouche sur une agréable clairière à vue dégagée. Plus haut on récupère
l'ancien sentier, qu'on quitte à nouveau par un raidillon raide mais bref, évitant ainsi l'ancien passage aérien délicat, nécessitant les mains, au-dessus du ravin. La montée a été effectuée
d'une seule traite, bravo au groupe!, au son du torrent du Var.
Le haut de la montée est plus paisible, il convient juste de ne pas manquer les intersections du sentier, non balisé.
Un dernier coup de cul conduit à la plaque à l'endroit où Pierre Lamy a été exécute, au-dessous du monument au bord de la route du col de Leschaux. Une longue pause permet de lire les panneaux
évoquant la courte vie (35 ans) et l'héroïsme de Pierre Lamy : instituteur, inspecteur du travail, en même temps résistant, chef de l'armée secrète, dénoncé et exécuté le 18 juillet 1944, un mois
avant la libération d'Annecy).
Après une courte descente de 200m le long de la route du col, le retour s'effectue en boucle par le chemin des Glézys. La descente confortable offre de belles vues sur les montagnes, passe
devant la croix des Glézys et le bosquet des ruines de la chapelle burgonde.
À Monnetier, il est convenu pour varier de revenir à l'église
par la rive gauche du Laudon le long des prairies.
À l'arrivée, le bilan GPS indique 7,3km, 2h55', dénivelée 220m.
L'après-midi, s'est tenue la cérémonie officielle, avec les hommages rendus par le maire Michel Béal et le préfet Yves Le Breton.