Les Balcons de Yenne

Bonjour à toutes et à tous,

Nous étions 11 (8F et 3G) au parking de Notre Dame de la Montagne (267m). Quelques gouttes de pluie nous ont accompagnés sur le trajet mais le temps semble se tenir ; ce qui ne nous empêche pas d’emmener nos vêtements de pluie.

Le départ est donné à 8h15 après avoir entériné la désignation du serre-file ; c’est finalement Brigitte, fraîchement diplômée tout comme 2 autres dames présentes, qui remporte la mise.

Depuis la Chapelle Notre Dame de la Montagne, on prend plein ouest le GR9, répertorié sentier de St Jacques de Compostelle. Le sentier des Belvédères passe devant le tombeau de Pierre Buisson, la Forteresse de Pierre Châtel ainsi que le Fort des Bancs, tous trois situés sur l’autre rive du Rhône ; puis nous rejoindrons la Croix de Chevru. C’est un peu le chemin des douaniers passant d’une bosse à une autre.

Un peu d'histoire: La chapelle Notre Dame de la Montagne a été construite en 1860, suite au rattachement de la Savoie à la France. La statue de la vierge du haut de son dôme semble prendre le Rhône et la ville de Yenne sous sa protection (ainsi que nous-mêmes puisqu’il ne pleuvra pas, hors une timide tentative, de la journée). Dans les bancs rocheux de la Montagne de Chemillieu qui domine le Rhône, Pierre Buisson se fit construire un tombeau monumental face à Notre Dame de la Montagne à la fin du XIXe siècle ; en raison de ses idées franc-maçonnes, il s'était vu refuser le droit de reposer en terre de Yenne. La Forteresse de Pierre Châtel et le Fort des Bancs sont la preuve de l'importance stratégique du défilé où serpente le Rhône. La Croix de Chevru, datée de 1650, est une des plus anciennes de la région; elle était mentionnée sur le cadastre Sarde de 1730.

On poursuit notre chemin jusqu'à la grotte des Sarradins (fouilles archéologiques), taguée également sarrazins, pour atteindre de superbes belvédères sur la Vallée du Rhône et le Bas Bugey. Le canal de Savières et le Rhône se rejoignent à Brens. On quitte alors le Rhône pour pénétrer en milieu rural ; c’est 2km sur un chemin vicinal asphalté. Un superbe haras au passage, des habitations relativement récentes : un habitat paisible semblant profiter d’un micro climat luxuriant.

Le pique-nique, bienvenu, est pris dans une pâture après déjà 10,5km. Comme promis, l’animateur demande le déploiement des couvertures de survie, un sujet déjà abordé pendant les formations DVA. 4 couvertures sortent des sacs, 2 garçons seulement déploient la leur ; tous les subterfuges sont utilisés par les autres pour éviter de participer à l’exercice. En fait, j’ai bien une couverture de survie mais elle ne servira jamais ! de plus, j’ai choisi la plus petite et la plus légère ! Il aura fallu s’y mettre à 5 pour réussir à replier la plus fine. L’un(e) dira, pas besoin de la déplier, je peux en changer tous les ans.     

 Sur le retour deux sites nous rappellent la présence de maquisards en 1944. Par une alternance de voies forestières entremêlées et d’un chemin vicinal, on rejoint les voitures à 14h50, par grand beau temps, après 19km et 820m de dénivelé : Index IBP 81 E4/T3/R2

Le pot de l’amitié est pris au Café du Commerce de Yenne, établissement tenu par un garçon très sympathique.

Les photos sont de Brigitte, Christelle et Patrick. Encore à l’honneur, notre serre-file Brigitte qui n’a jamais hésité à revenir sur les fondamentaux.

Une balade qui a culminé à 600m, qui s’est révélée pleine de surprises et qui offre une belle alternative aux jours sans neige.

Jean-Paul