Bonjour à toutes et à tous,
Nous étions 16 à parité au départ du télésiège de la Sambuy à 8h20 (1148m ; la fermeture des activités hivernales se précise !). C’est une journée plein soleil qui nous attend.
On emprunte la piste de desserte de la station qui permet d’atteindre le haut du télésiège à 1845m. C’est pas folichon mais c’est régulier et l’on rencontre quelques névés ; de plus, le panorama s’ouvre progressivement. A 1845m nous attendent 2 tables d’orientation ainsi qu’une bonne visibilité sur le parcours à venir : c’est neige garantie, les récentes précipitations en ayant rajouté une couche. C’est l’occasion de chausser les crampons ; malheureusement, l’animateur n’a pas demandé les guêtres, nous en reparlerons. Quelques shorts sont de sortie et il faut se crémer les mollets encore bien pâlots pour contrer la réverbération sur la neige.
C’est parti ! il faut quand même faire une petite trace qui rend la progression plus facile : des petits pas pour Patrick se révèlent être un combat de tous les instants. On s’enfonce par endroits et il faut éviter de trop s’approcher des rochers. Arrivés à l’embranchement qui nous emmène au Col des fenêtres, l’animateur renonce car le trajet comporte de nombreux lapiaz et leurs risques cachés ; de plus, la progression dans la neige est énergivore. Cap donc sur la Petite Sambuy (2107m) que l’on atteint à 11h30 après quelques efforts. La vue est grandiose sur le lac, tous les sommets saupoudrés environnants et bien sûr le Mont blanc, le Mont Pourri, La Grande Casse, la Pierra Menta……. ; on peut même voir la Dent de Crolles au programme en juin. Décision est prise de redescendre en un lieu plus hospitalier pour le pique-nique ; mais surtout pour ne pas souffrir du ramollissement de la neige au soleil.
Imaginez une cohorte descendant vers le refuge de Favre, atteint à 12h40, accompagnée par un bruit bien particulier : le floc floc des chaussures gorgées d’eau. Les guêtres n’auraient certainement pas suffi ! Le refuge est fermé mais super équipé extérieurement : auvent, tables, bancs, chaises longues et grande terrasse au soleil. Quel bonheur : chaussures et chaussettes quittent leur propriétaire pour se déshumidifier. Le bois de la terrasse est chaud et très agréable. On ne traîne pas trop et le départ est donné à 13h10 en direction du Chalet de la Bouchasse, puis à gauche vers le Pas de l’Ours.
En chemin, une troupe de chamois s’éclipse prestement à notre approche et une belle marmotte nous confirme que le printemps est bien arrivé.
Il reste le Pas de l’Ours à franchir : 35m de dénivelé dans un petit canyon étroit et pentu mais très bien équipé de câbles récemment rénovés. Ce passage demande un dernier effort avant d’entreprendre le retour aux voitures en se laissant aller sur les pistes de ski. Nous sommes aux voitures à 15h40 après une journée très diversifiée : la neige, un bon bain de pied, un peu d’escalade au final…..
Nous aurons parcouru 14km et grimpé 1000m qui en valent plus compte-tenu de l’effort demandé pour grimper 250m dans la neige. Index IBP 102 E5/T5/R4.
Une très belle journée au déroulement plutôt inattendu : c’était vraiment le pied !
Le pot de l’amitié est pris à Doussard.
Un grand merci à Alain, Brigitte, Christelle, Muriel et Nadine pour les photos et une fois de plus encore à Muriel pour son rôle de serre-file.
Jean-Paul
NB : une remarque concernant l’équipement : 1l d’eau pour une telle randonnée est très insuffisant ; 2l auraient été adéquats. Et d'’autant plus encore pour la belle saison à venir avec des températures plus estivales.