Bonjour à toutes et à tous,
25 inscrits pour cette rando Santé "urbaine" , l'animatrice étant efficacement assistée par Virginie L et Claudine D .
Petit rappel qui a suscité des transes hier en assemblée générale : le Z de Saint-Jorioz ne se prononce pas.
Après un bref rappel chronologique pour une meilleure compréhension des curiosités : hameaux, chapelles, châteaux... , nous partons à la découverte ...
Le site de Saint-Jorioz existe depuis la préhistoire (site palafitte du marais de l'Enfer ), le territoire sera ensuite occupé par les Allobroges ,Celtes d'origine germanique ) IIéme siècle AV JC , puis les Romains (Sapaudia). Saint-Jorioz s'appelle alors Macelum (marché). En 480 la Savoie fait partie du royaume burgonde. En 1080 la Savoie est rattachée au Saint-Empire germanique. Au XIe siècle, également, naissance de la maison de Savoie.
Avec ces quelques bases sommaires, en route vers le mythique "bistrot" du Laudon, définitivement fermé. Par la route des chapelles, nous arrivons à la chapelle du Puy (en Velay), d' époque burgonde. La vierge en bois de l'église actuelle a été sauvée après la destruction en 1791 de l'édifice religieux.
Nous remontons vers le hameau d'Epagny (nom provenant de romains ayant été en Espagne) en passant au pied de la Marteraye (nom donné à un très ancien cimetière sur un site collinaire orienté à l'Est ). Sur la route d'Epagny, quelques belles fermes anciennes et une vierge "privée" dans le gîte du même nom. Cette vierge serait un hommage en 1867 des frères Vergain, chevriers de Bellecombe en Bauges qui auraient eu une apparition (comme à Lourdes). Une vierge semblable est à Bellecombe. Détour par le hameau de Machevaz, où on a retrouvé des tombes Burgondes. Étymologie possible du nom de ce hameau : mal aller de la tête ou malheureux. Joli four à pain bien conservé.
Après avoir vu de loin les 2 tours du château du Noiret (plutôt une maison forte ) et un joli corps de bâtiment épargné par l'incendie de 1890, nous bifurquons vers le pont sur le Laudon à hauteur du Moulin du Noiret, ancienne scierie élégamment restaurée.
Choix est fait de ne pas aller vers les Moulins (et les poutres peintes par Poirson) mais vers le hameau du Monnetier, du nom de Monnety, homme venant d'un monestrium , cellule de moine. Ainsi nous avons de beaux points de vue sur le lac et les montagnes. Par le sentier Rose nous regagnons la route des Bourales puis du Doucet, en passant par le quartier des Molards (journaliers qui se rassemblaient à Genève sur la place du même nom ). Direction le 2e château du village en passant devant une croix provenant de la vieille église.
Le château de Villard-Chabot date du 12e siècle et est remarquable par ses 4 échauguettes et la balustre en fer forgée les reliant, décoration typique des Bauges comme les portes à croisillons.
En empruntant la voie romaine, le hameau de Filly nous replonge dans cette époque.
Passant devant le cabinet de la sage-femme, soeur Augusta est évoquée qui se chargea dès 1920 de la santé des Saint-Joriens avant l'installation du premier médecin en 1960.
2e partie de ce long circuit.Traversée de la piste cyclable, ancienne voie ferrée de 1901 à 1964 dont le seul vestige est le bâtiment typiquement PLM devant les Tilleuls. Evocation de la Tuilerie de Saint-Jorioz, fermée vers 1970, principale activité de la commune avec l'agriculture traditionnelle.
Pendant une longue période, l'Espérance, la Comète sont venues charger briques et tuiles sur un ponton spécifique. On retrouve la tuile sur le blason de la ville de 1984 avec les 3 chabots (poissons).
La fin de notre détour vers le lac nous fait redécouvrir le site de la vieille église, où se trouvait vers 1040 le Prieuré de Saint-Jore. Les moines l'ont quitté vers 1766. La dernière messe a été célébrée en 1884.
Bien sûr nous parlons des barques Beauquis et d'André, ancien animateur des Randos Savoyardes qui n'a besoin ni de carte, ni de GPS pour nous guider.
Autre curiosité sur ce site, le fronton de la première école, paroissiale, de filles datant de 1824.
Dernière évocation historique devant le bâtiment face à la pharmacie du Laudon.
Avant s'y trouvait le relai de poste, siège de la résistance locale pendant la dernière guerre et d' agents de Londres.
C'est de là que partit la demande d'armes pour les résistants. Une parcelle de l'histoire des Glières est née à Saint-Jorioz.
Tout cet historique, issu du site de la ville, de textes de l'académie florimontane, d'histoires de la tradition orale, est probablement émaillé d'inexactitudes dont il faut excuser l'animatrice qui n'est pas guide du patrimoine, ni Saint-Jorienne de souche.
Merci à toutes et à tous pour votre écoute et votre compagnie.
Merci à Virginie et Claudine pour leurs précieuses aide et vigilance.