Le circuit des Écureuils de Lathuile est un classique du club, apprécié des participants par tous temps : il a été fait les années précédentes sous la pluie, par fortes chaleurs, dans la neige et le verglas. Ce jeudi les conditions étaient idéales pour les 16 participant(e)s (13F + 3H). Et le sentier parfaitement entretenu a contribué au plaisir de la balade.
Le circuit a été aménagé en 2012 par la commune de Lathuile, balisé par des figurines d'écureuils en bois et des traces en peinture jaune sur le sol, aujourd’hui effacées et remplacées par des pictos PDIPR. Le parcours conjugue beauté naturelle des forêts et cascades et richesse patrimoniale du centre du village, et empreinte de ses célébrités : le peintre et architecte Prosper Dunant, Saint-François-de-Sales, et...Laure Belleville.
Les 6 voitures trouvent juste la place sur le parking du Polé, départ de la balade. D'abord le long de la piste cyclable, franchissant le Bornette qu'on retrouvera au retour, puis rapidement sur la petite route vers Chaparon, en montée pour échauffer les jambes. Dans le hameau de La Porte, un curieux personnage de pierre dans une niche d'une ferme avait déjà intrigué les randonneurs les années précédentes, sans que sa signification soit encore identifiée.
Le groupe pénètre dans le bois de Chevilly, face au lac et à la chaine de la Tournette. Une succession de montées et descentes par un sentier caillouteux mais propre conduit à la passerelle sur le Nanceau qui s'écoule en cascatelles.
Au panneau Nanceau 570m, un sentier descend directement en 15' vers Lathuile par Pré-Falquet (étymologiquement pré au faucon), qui permet d'éviter le raidillon final du parcours balisé. Le sentier se raidit jusqu'au point "culminant" Sur Nanceau 620m, où la pause permet de se restaurer et papoter.
En bas de la descente, la traversée à gué du ruisseau de La Balme, seul passage délicat les années précédentes, est désormais aménagée d'une passerelle. La descente vers Lathuile longe le ruisseau par le chemin de la Balme. Un peu plus bas, il reste la roue à augets qui alimentait la scierie Monnet-Vittoz.
Le centre du village mérite de s'y attarder :
-L'église dédiée à Saint-Ours a été tracée dès 1145 ; l'actuelle a été construite en 1863, restaurée en 1963, il ne reste de l'originale que le clocher. Il y a plusieurs saints de ce nom, un panneau dans l'église précise que celui de Lathuile serait celui “né au 6ème siècle en Irlande pour venir dans la région des Alpes où son évangélisation marqua grandement la population. Il était bon pour les pauvres et on a trouvé de vieux autels où on voit Saint-Ours entouré de pauvres et distribuant des chaussures.” C'est dans cette église que Saint-François-de-Sales reçoit la tonsure le 18 décembre 1593, après avoir déclaré quelques mois auparavant sa vocation à ses parents dans leur château. À l'intérieur de l'église, un chemin de croix du 19ème siècle, et une statue de la vierge du 17ème siècle, entourée de ses parents Joachim et Anne, en la présence du curé d'Ars comme dans beaucoup d'églises savoyardes.
-Le château, qui fut en 1560 la propriété du marquis de Sales, père de Saint-François ; il n'en reste plus qu'un mur en ruine d’une chapelle derrière l’église.
-La mairie-école, ancienne maison forte, flanquée d'une tour ronde qui subsiste encore, acquise par la commune en 1850. C'est la maison natale de Prosper Dunant (1790-1878), peintre paysagiste du Lac d’Annecy. Prosper Dunant est le père de Camille Dunant, refondateur et président de l’Académie Florimontane, créateur du Syndicat d'initiative d’Annecy et de sentiers touristiques ; il a donné son nom au refuge du Parmelan. Sa fille Clotilde et son gendre Firmin Salabert, également peintre, ont fait construire leur manoir dans le jardin du château, devenu l'hôtel des Charmilles, aujourd'hui propriété privée.
-Le four banal, autrefois mis par le seigneur à la disposition des habitants, qui avaient obligation d'y cuire leur pain, moyennant paiement, et pour éviter le risque d'incendie ailleurs.
Juste à côté, le presbytère mentionnant au-dessus de la porte l'année 1839 ; un peu plus loin la fruitière.
Il ne restait plus qu'à revenir aux voitures par le sentier des Marais, qui longe le Bornette, et son affluent le Nanceau, franchis à leur confluence par une passerelle.
Le joli parcours campagnard a été effectué en 2h45’ (dont 2h de marche, plus arrêts visites), pour 5,8km et 194m de dénivelée.
Merci aux participant(e)s pour leur bonne humeur et l'intérêt manifesté.