Dim 30 juillet - Lac de Chanrouge

Etape 1, l'échauffement

L'entrée passée, nous rencontrons très vite sur notre droite, le Doron des Allues, un fougueux torrent débitant un flux d'une eau chargée de limon glaciaire lui donnant un aspect gris/blanc (intéressant mais dissuasif), et sur notre gauche, un lac aux eaux limpides encore vaporeux de sommeil, entouré de joncs au garde à vous.

En randonneurs curieux, nous nous interrogeons ...

- pourquoi avoir créer une réserve ici, collée au Parc de la Vanoise ?

- que fait ce lac aux eaux si pures, si proche d'un torrent glaciaire ?

Nous rentrerons avec les réponses...

Nous dépassons le lac, laissons sur notre gauche le départ du sentier botanique et prenons la direction du refuge du Plan, fermé par décision préfectorale. Le sentier reste en pente douce ; un large pont enjambe le torrent ; nous sommes à 1767m, autrement dit nous avons fait 2 km et grimpé +100 m. 

Phase 2, premier effort

La piste traverse maintenant le bois. Le plan de Tuéda s'éloigne au fur et à mesure que nous prenons de la hauteur. Sur 1.3 km nous gagnons 230 m d'altitude. 

Phase 3, récupération

Nous entrons dans le Vallon du Fruit. Le soleil s'affirme. Nous retrouvons le Doron sur notre gauche, dominé par l'aiguille du Fruit. 

Petite escapade vers la droite pour rejoindre le lac des Fées, où seule une marmotte nous attend.

Nous reprenons la route en direction du refuge du Saut, d'où nous pourrons apercevoir quelques névés, côté Ouest.

Sur 3.7 km, notre altitude a augmenté de 200m. 

Etape 4, ultime effort

Le Doron franchi par un beau pont de bois tout neuf, nous nous dirigeons vers le mamelon herbeux en direction du col de Chanrouge, que nous laisserons en route pour nous diriger sur la droite, vers le lac du même nom. La montée nous offre une belle vue sur les alluvions déposés par le torrent. Après une distance de 520m (et +160m de dénivelé) le lac est pour nous !! Le cadre enchanteur est propice au pique-nique.

Etape 5, myrtille sur le gâteau

Le retour nous ramène au refuge, et soucieux de faire marcher le commerce, nous décidons d'y prendre le traditionnel pot, qui pour le coup, sera sans alcool mais accompagné de pâtisseries maison.

Il ne restera qu'à prendre le chemin inverse, et à emmagasiner autant que possible les images de ce magnifique environnement modelé par les glaciers.

Un détour final par la Maison de la Réserve nous aura appris entre autres, que

- le lac de Tuéda, profond de 3 m, est un lac artificiel créé en 1972,

- le torrent prend sa source dans les entrailles du glacier Gébroulaz, qui fût jusqu'en 2004, une propriété privée... Durant la fonte estivale, 3000 litres par seconde, (environ 10 baignoires), s'évacuent vers différents torrents sous glaciaires dits « émissaires ». Ce glacier (3 km2) naît sur les pentes de la face nord de l’aiguille de Polset à 3531 m, et chemine jusqu’à son front vers 2600 m d'altitude, en amont du refuge du Saut.

- la réserve a été créée en 1990, en compensation de l'installation d'une télécabine sur la commune des Allues, pour protéger 545 espèces végétales et 400 espèces animales. Les pins cembro, présents sur le site, forment aujourd'hui une des plus belles cembraies des Alpes,

Au final, nous aurons passé 8 h dans la réserve, subjugués par la beauté des lieux, parcouru sans s'en apercevoir 15.3 km et grimpé 710 m, sous une température très agréable.

Merci à mes compagnons du jour, et à bientôt pour de nouvelles randonnées savoyardes.

Myriam