Ce dimanche matin la pluie s’est levée tôt, et s’en est allée bien vite.
Et c’est sous un beau soleil que 5 randonneuses et 2 randonneurs débutent au Pont Morand, la randonnée du jour, Le Mont Vouan, massif de basse altitude, boisé, très connu pour ses meulières et ses légendes (*).
Une large piste nous conduit d’abord à la source qui rit, où une eau indiquée « non contrôlée », mais parfaitement potable pétille « parfois » dans son bassin, et fait le bonheur des nombreux habitués.
Nous continuons ; un détour, la pente se raidit, et rapidement nous atteignons la Grande Meulière, encore appelée Grand gueule. C’est tout dire !
Retour sur la large piste et bientôt la Gouille au mort, sombre marécage qui aurait englouti un attelage de bœufs, un paysan et un carrier… Lui succède, la pierre au mort, où des rétameurs venus du Val d’Aoste auraient été écrasés par l’énorme rocher dominant la Menoge… Légendes !
Mais la piste se redresse et la montée débute avec la meulière à Vachat, moins spectaculaire mais plus typique.
Les crêtes enfin, Chauffemérande puis Vouan. Un peu escarpées, mais agréables et recouvertes de myrtilliers elles offrent une jolie vue sur le Genevois.
Après une longue pause piquenique et contemplative, c’est la descente, l’énigmatique Trin Trin, l’accueillant hameau de Sevraz, puis par une petite route, Boisinges. De là une large piste nous ramène au Pont Morand.
Le pot de l’amitié pris dans la pâtisserie de Fillinges clôturera très agréablement cette sortie atypique, et cette belle journée finalement bien ensoleillée.
Merci à mes camarades pour leur bonne humeur, et en particulier à Marie-Claude que nous avons accueillie pour la sortie à l’essai.
Données techniques :
Distance 13 km,
Dénivelée : 580 m,
Durée : 4 h 45 hors pause méridienne,
Indice IBP : 63
(*) LE MONT VOUAN
Petit massif de la série géologique des Voirons, formé de roches de l’ère tertiaire (Eocène) qui ont glissé ici au moment de la formation des Alpes (nappe de charriage du Gurnigel). Le sol est formé de strates de marnes (calcaire et argile), peu épaisses, et de conglomérats (galets enrobés dans un ciment gréseux) appelés flisch des Voirons.
Depuis la période romaine (peut-être l’antiquité), jusqu’en 1900, on a extrait de ces falaises plus de 100 000 meules (molires en patois) pour les moulins de Haute-Savoie et du canton de Genève. 72 lieux d’extraction reconnus en font la plus grande meulière du sud-est de la France. Aujourd’hui seulement 2 sont visibles. Les autres ont disparu sous la végétation.
Le site a été classé monument historique en 2009.