Tour de l'Aiguille de Praz d'Zeures

Bonjour à toutes et à tous,

Nous sommes 9 (6F+3G) au parking de La Molloire (1030m), proche de Serraval , pour démarrer le Tour de l'Aiguille de Praz d'Zeures. Les conditions météo sont bien meilleures que prévu: pas de grand soleil mais une bonne visibilité sur tous les massifs environnants.

Passés le Chalet de La Molloire, on grimpe en direction des Trois Vargnes  par une voie forestière faite de raidillons et petits plats de récupération; 18% de pente moyenne quand même. Au passage, un chasseur cherchant son chien, nous explique que ce versant de l'Aiguille est pour les chamois alors que l'autre versant, côté Tournette, est occupé par les bouquetins. De nombreux chamois, assez éloignés, sont sur les crêtes; 4 d'entre eux détaleront devant Patrick qui a pris un peu d'avance.

Après une bonne descente prise avec précaution, en sortie de forêt, on atteint les ruines du Chalet des Vorets. Et il ne faut pas manquer, 500m plus loin, le virage en épingle qui nous emmène au Col des Vorets par la combe du même nom; c'est le seul endroit non matérialisé par la FFRP et seule une flèche rouge sur un rocher est visible. Le chalet neuf en surplomb permet de se repérer facilement.

Il est 11h et en quelques minutes, le plafond nuageux masque le panorama; il neigeote et l'ambiance est bien sympa; une foule de bouquetins à la robe très sombre, costauds pour la plupart, profitent de la végétation. On imagine déjà un ensemble blanc pour la semaine prochaine.

Arrivés au Col des Vorets (1739m), on se voit déjà au refuge de Praz d'Zeures (1750m), en face au même niveau; c'est sans compter sur le relief qui nous fait contourner la combe; d'abord en descente suivie d'une remontée de 120m à 40% qui calme les ardeurs. Nous sommes à 12h30 au refuge pour une pose bien méritée, dehors mais au sec. Le plafond nuageux s'est relevé et pour le reste de la rando, le temps se montrera favorable, le soleil faisant quelques tentatives.

Avant d'amorcer la descente, l'animateur signale la possibilité de monter à la pointe côtée 1808m qui domine les chalets; de là-haut, on a une vue saisissante sur la grande combe sauvage située sous la pointe de la Becca, ainsi que sur la grande ceinture de falaises qui court de la pointe de la Becca au rocher d’Arclosan. 5 d'entre nous y montent tandis que les 4 autres entament la descente.

Il faut descendre 200m (à 30%) pour atteindre une piste forestière confortable. Jusque là, nous empruntons un sentier glaiseux, en dévers, qui est en phase dégel et qui demande d'avoir de bonnes notions d'équilibriste; le relief ne présente pas de danger et certains d'entre nous en serons quitte pour un bon décrottage de fond de culotte. Personne n'a souhaité s'équiper de crampons.

Au lieu-dit Les Chappet, on prend à gauche le chemin qui nous ramène à La Molloire. Dernier épisode animalier: passés une habitation isolée, un chaton de 3 mois se joint au groupe et nous manifeste de nombreux signes d'affection. Patrick décide de le remonter chez lui et utilise tous les subterfuges possibles pour s'en séparer. Piètre résultat car 1/4h plus tard, il nous rejoint avec toujours le chaton sur les talons. 230m plus bas, à La Molloire, il y a des voitures mais pas un signe de vie; nous enfermons le chaton dans la grange et nous laissons un message téléphonique expliquant la situation. Un peu plus et le chaton était adopté!

Nous sommes aux voitures à 15h30 après 11km et 980m de dénivelé (1050m pour le club des 5).

Pour le pot de l'amitié, il faudra se séparer; il y avait 3 bistrots à Serraval nous raconte un autochtone et plus un maintenant. Nous allons jusqu'au Bouchet au Relais du Charvin qui nous a accueilli la semaine dernière mais c'est fermé. Il reste Thônes pour les uns et Doussard pour les autres.

Malgré les prévisions météo très moyennes, c'était top de sortir aujourd'hui.

Un grand merci à France, Irène, Muriel, Luc et Patrick pour les photos.

Jean-Paul