Nous étions 20 personnes à nous retrouver à 14h. sur le parking de Vovray dont seulement 3 messieurs, 4 voitures de Sévrier et 2 d’Annecy.
Nous empruntons le large chemin empierré qui monte sur le flanc du Semnoz, sous les arbres dont de nombreux châtaigniers en pleine production. Nous repérons la bifurcation avec le sentier Georges Granchamp. Une odeur de résine de sapin nous alerte sur un chantier de bûcheronnage, nous restons vigilants car les débardeurs sont en pleine action.
Nous arrivons après 45 minutes de marche sur le site de l’ancienne abbaye Sainte Catherine occupée par la suite par une faïencerie et tuilerie. Les vestiges sont peu nombreux mais demeure un peu mystérieux : quelques restes de murs et pierres taillées sans pouvoir précisément donner un plan précis des bâtiments de l’époque. Des pierres taillées ont été réutilisées pour construire la grange existante à vocation agricole.
Après une pause gouter et information sur l’histoire du lieu, nous reprenons le « chemin du couvent et du bois des nonnes », pour rejoindre en 10 minutes, la croix et le belvédère d’où nous admirons la vue sur l’ouest d’Annecy, l’albanais, ainsi que le nord Ouest du bassin annécien. Au loin, le Salève, les monts du Jura, et plus proche la Mandallaz. Moment photos. Sur le chemin du retour, Alain De propose un petit détour d’une centaine de mètres, pour voir au début du sentier Georges Granchamp, la plaque à la mémoire de ce dernier. Personnalité importante pour Annecy, décédé en 2014, il a été Maire adjoint, président des Amis du Vieil Annecy et un ardent défenseur du patrimoine annécien. En son hommage, son nom a été donné à ce sentier qu’il affectionnait particulièrement.
Nous sommes de retour au parking à 16h15.
Durée de la sortie : 2h 15
Distance parcourue : 4,1 kms
Dénivelé : 212 m. (pente régulière)
Histoire du couvent et de la faïencerie de Sainte Catherine :
C'est probablement à la fin du XIIe siècle qu'est fondée, un prieuré cistercien. On ne connaît pas à ce jour les conditions exactes de la création de cet établissement. Ce couvent n'est attesté par les textes, pour la première fois, qu'en 1227 alors que Guillaume II de Genève concède un privilège d'immunité aux moniales pour le repos de son âme et celui de ses ancêtres. L’abbaye possède de nombreux biens de part de nombreux dons. Le cadastre sarde, au XVIIIe siècle en atteste.
En 1616, François de Sales réforme les couvents et souhaite que les monastères de Cîteaux regagnent les villes, afin que les religieuses ne demeurent pas exposées « à l'insolence des voleurs et au désordre de visites vaines et dangereuses des parents et amis ».
Les religieuses restent néanmoins à Sainte-Catherine jusqu'en 1772, date à laquelle les sœurs, peu nombreuses et pour la plupart âgées, rejoignent celles de Bonlieu sur le site de l’actuel
Pâquier à Annecy.
Les bâtiments sont alors mis en location (1780) pour y établir « une manufacture et fabrique de faïences, potasserie et tuilerie ». Les investisseurs rencontrent des difficultés de gestion et les affaires difficiles malgré une production reconnue et demandée.
En 1792, les bâtiments sont déclarés « Bien national » et la fabrique
reste
active jusque vers 1806, date à laquelle elle envoie encore des échantillons de sa production à l'exposition de Paris. De très belles pièces sont conservées aujourd’hui au musée savoisien
de Chambéry et au château de Montrottier.
Le vallon reprend ensuite une vie agricole, avant d'être l'objet d'un programme de reboisement dans la seconde moitié du XXe siècle. En 1973, la ville d'Annecy se porte acquéreur de la forêt et du site de Sainte-Catherine qui est ensuite classé.