Il était prévu de cheminer de la crête du Chapotet au sommet du Grand Chat, mais jeudi à la reconnaissance, il s’est avéré que la route qui mène à Teppe Verte est verglacée. Donc plan B, nous explorons un sentier qui part du col du Grand Cucheron, toujours dans le massif des Hurtières, à l’extrême nord du massif de Belledone , nous entrainant au Fort de Montgilbert. Dimanche nous parcourrons ce sentier.
Le départ est donné à 7h45 du TCS, et pour notre plus grand plaisir, notre ami Roland va nous accompagner. 2 voitures de 4 et 1h30 plus tard, nous stationnons au col du Grand Cucheron 1206m.
Pour ne pas attaquer tout de suite dans le pentu, nous prenons la route forestière et au 2ème virage le sentier vers le col du petit Cucheron. Nous sommes sur une crête en « montagnes russes ». La forêt n’est pas trop épaisse. De trop rares « fenêtres » nous permettent d’apercevoir sur notre droite le massif de la Lauzière et son pic. La vigilance s’impose dans les descentes. Il y a eu une tempête depuis notre passage de jeudi, un arbre se trouve juste sur notre passage, dans une passe accidentée. Mes collègues dégagent le passage, pendant que Roland joue les intrépides en se laissant glisser. Encore deux ou trois montées et nous voilà au col du Petit Cucheron 1228m. Bien que très mal balisé, le sentier continue, mais avec ce temps humide, à la reconnaissance, nous nous étions heurtées à un passage plutôt délicat.
Nous quittons donc la crête pour reprendre la route forestière et poursuivre en direction du Fort. A proximité, autrefois il y avait un lac, devenu tourbière, zone protégée. Nous prenons sur la droite, il nous reste environ 1km5 pour atteindre le fort. A 12h10, nous y sommes, quelque peu déçu par l’état de l’endroit (1370m). Nous grimpons au-dessus, en faisant attention, les emplacements des cheminées sont modestement protégés par des palettes. Nous profitons d’un léger rayon de soleil, le temps du pique nique. La vue est dégagée sur le massif des Bauges.
Le fort de Mongilbert a été construit entre 1877 et 1883, de forme triangulaire, de type Seré de Rivière, comme celui de Tamié. Il accueille 749 hommes. Il protège le Fort d’Aiton, la vallée d’Albertville et de la Maurienne, il communique au moyen d’un poste d’optique avec le Fort du Mont Perché, la place de Grenoble et le poste de Rognier. En 1913 et 1914, il est équipé de 18 canons de différents calibres, il est protégé par la batterie de Rochebrune qui surveille la crête des Hurtières.
A 13h nous contournons le fort et prenons le chemin du retour, par la route forestière jusqu’au col du Grand Cucheron où nous retrouvons nos véhicules après 1h15 de piste.
Au final : 12km, pour 410m de dénivelé. 4h30 de marche.
Randonnée à faire l’été par terrain sec, de manière à parcourir la crête dans son intégralité.
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