Cessens s’écrivait à l’origine Sessin (dictionnaire étymologique sur internet) et se prononce comme tel (confirmé par la mairie).
D’où l’introduction du CR de la rando 2016, que si le Tartuffe de Molière déclame “Couvrez ce sein que je ne saurais voir, par de pareils objets les âmes sont blessées”, les participants ont pris un grand plaisir à découvrir Cessens. Et les objets agrémentés d’anecdotes, présentés par l’animatrice Liliane H, qui avait reconnu et très bien préparé la balade en remplacement d’Hélène L, ont plutôt enchanté que blessé les âmes.
Sur une bonne initiative du chauffeur d’Annecy, la voiture d’Annecy et les 2 voitures de Sevrier ont convergé au parking Balleydier pour covoiturer les 14 participants (13 RS et 1 invité, pour les statistiques).
Sur la parking de Cessens, un panneau (photo 1) décrit les sentiers du parcours et l’histoire des 2 châteaux du 13ème siècle, dont il reste les ruines du Château-Neuf, dites Tours César. Peut-être en raison du passage d’une voie romaine par le col du Sapenay. Le parcours bien signalé (photo 2) commence par la montée d’une voie pavée rappelant une voie romaine (photo 3) mais qualifiée à tort comme telle d’après le panneau du départ.
Juste ce qu’il faut pour se réchauffer, car le soleil est encore voilé, avant de déboucher à la chapelle Notre-Dame de la Salette (photo 4). L’animatrice explique l’histoire de la chapelle, construite à l’emplacement de la première église de Cessens jusqu’en 1749 (photo 5).
Derrière la chapelle un sentier mène à un belvédère sur l’Albanais où un panneau retrace l’histoire géologique des Alpes et du Jura dont fait partie la montagne de Cessens. Un autre panneau (photo 6) rappelle que les premiers moines ont fondé ici au 12ème siècle l’abbaye cistercienne de Hautecombe, avant de la déménager en 1137 à l’emplacement actuel au bord du lac du Bourget.
Une croix a été érigée à l’emplacement où les moines, lors de leur départ, firent distribuer de l’argent aux jeunes filles pauvres de Cessens pour qu’elles fassent prier leurs enfants en leur souvenir. Cette croix toujours debout est appelée Croix des Mariages car il n’est “pas de jeune fille qui n’aille s’y agenouiller dans la pensée de trouver un époux” nous explique l’animatrice (photo 7).
En ce jour de fin de l’été météorologique, c’est par un chemin à l’ambiance automnale (photos 8-9) que l’on accède au but de la balade, les ruines du Château-Neuf (photo 10), pour écouter la guide : (CR 2016) “Les deux châteaux, construits entre le 13ème et le 14ème siècle, constituaient un point stratégique qui permettait de surveiller la route du Col du Sapenay, que ce soit pour anticiper l'arrivée de troupes ennemies ou contrôler le passage de marchandises. Jusqu'au 15ème siècle, ils jouèrent un rôle important dans les guerres entre le Genevois, le Faucigny et la Savoie, puis avec le Royaume de France. Ils comptaient parmi les châteaux les plus forts du Genevois. Le Château-Neuf fut vraisemblablement détruit en 1630, pendant la guerre entre la France et la Savoie.” Il est interdit de pénétrer à l’intérieur des ruines, on se contentera de la légende du puits “qui avait jadis servi d’oubliettes : les prisonniers seraient parvenus à creuser un tunnel menant au pied de la montagne, mais aucune trace n’en a jamais été trouvée.”
Devant le château un belvédère offre une vue exceptionnelle malgré le temps couvert (photo 11), aux pieds le Lac du Bourget, on comprend que Lamartine ait souhaité que le temps suspende son vol.
De retour aux voitures après 2h de marche, il reste du temps pour aller au belvédère du décollage des parapentes sur la route du col du Sapenay. Encore un autre angle sur l’abbaye de Hautecombe, le bout du lac, le canal de Savières et le Rhône, et juste au-dessous le rocher du château de Châtillon où a été posée une statue de Lamartine.
Les photos de Gérard M, qui n’ont pu techniquement être incluses dans le CR et seront diffusées à part, restituent la beauté du site.
Pour le retour, l’application Waze a prolongé la balade par les petites routes pittoresques du col de Sapenay et remontée par le col de la Chambotte, au grand dam des chauffeurs mais au plaisir des passagers.
Grand merci à Liliane H pour la conduite de cette balade, une pensée pour Hélène L qui l’a inspirée.
alain de