C’est la rentrée des classes aussi pour les Randonnées Savoyardes, puisqu’après plusieurs semaines à petite affluence il y avait 13 participant(e)s, de plus il y avait 4 nouveaux dans la classe
(Doriane et Robert P, Nicole et Camille B), que nous espérons revoir, et une “redoublante” (ou revenante). Ou bien l’affluence est-elle due à l’appel d’un ex-ministre à se mettre “en marche”?
Le parcours proposé est une combinaison de celui de la rando patrimoniale organisée par la Mairie de Pringy en juin 2014, à l’aller, et de la rando au Gros Chêne d’Argonay au retour, où nous
avait emmenés Solange H en octobre 2012. Entre les 2 circuits, un dédale de sentiers hors cartes.
Après une évocation des explications du maire de Pringy sur l’histoire des axes de circulation depuis l’époque romaine, la voie romaine, la voie médiévale bordée de châteaux et maisons fortes, la
voie royale, le chemin de fer, enfin l’autoroute, qui ont façonné la structure du village, le groupe sort de Pringy par la voie romaine de Boutae (Annecy) à Genève (photos 1-2-3). Passe devant
l’ancienne tuilerie Dunant, dont le four Hoffmann représentait au 19ème siècle un progrès considérable pour la cuisson, abandonnée à la cessation de l’activité et réhabilitée en habitation en
2002.
Un sentier entre les branches pénètre vers la mare (sèche) de Pré-Pugin (photo 4), nettoyée et revitalisée en 2014 par la Frapna, qui y organise des visites inscrites dans la brochure des Espaces
Naturels Sensibles (
http://www.hautesavoie.fr/sites/default/files/cg74/CD/presentation_departement/Environnement/brochure_ens_2016_bd.pdf
pages 22 et 55). Au-dessus de la mare, quelques marches mènent aux 2 glacières (photo 5), construites au 17ème siècle selon procédé romain (glace recouverte de neige et de paille), qui ont
fonctionné jusqu’à l’apparition des frigidaires au 20ème siècle. Puis le sentier traverse la zone humide du Bois-Rosset, franchie par quelques gués aujourd’hui secs (photo 6).
Au sortir du bois sur la route de la ferme de Bois-Rosset, était prévu au programme le choix de l’option de retour...mais revenir par les bords du Viéran supposait de déranger une
péripatéticienne en plein travail. Certaines randonneuses se sont alors inquiétées d’avoir mal interprété l’objet de la sortie cul
turelle. Heureusement le clou de la promenade n’était pas loin par l’autre option, le Gros Chêne.
La mairie d’Argonay contactée (Pascale Luiset) a très aimablement précisé qu’il s’agit d’un “très vieux chêne pédonculé entre
Saint-Martin-Bellevue et Argonay ; son âge est estimé à 400-500 ans, sa circonférence a été évaluée à 7,5m et sa hauteur à 22m”. Les appareils photos des participants ont crépité (dont photos 7-8-9-10).
Pour la descente, la route du Gros Chêne à sens unique (photo 11), piste de compétitions internationales de skate-board, a été préférée aux
variantes VTT plus longues et sinueuses dans les bois, qui partent de la pancarte Bancs du lac/sentier du milieu. A l’arrivée à Argonay (prairie photo 12), une vierge dans une niche au
bord de la route intrigue (photo 13). Celle dans Argonay (photos 14-15) est logée dans l’une des 3 reproductions de la grotte de Lourdes de la région.
Pascale Luiset précise “Au cœur du chef-lieu, l'église Saint-Christophe d’Argonay conserve l'aspect d'une petite église rurale de la fin du
Moyen Âge. Dévastée par un incendie en 1392, elle est reconstruite en 1400. En 1425, Pierre de Monthouz y fonde une chapelle destinée à accueillir les tombeaux de sa famille. L’édifice conserve un ensemble d’objets et de peintures protégés au titre des Monuments Historiques. Parmi les
peintures murales de l’intérieur, se trouve une intéressante réplique d’une œuvre du peintre Francesco Trevisani (1656-1746), un Christ au mont des Oliviers.”
À l’extérieur, l’église présente la particularité d’avoir 2 cadrans solaires : l’un daté de 1656, le plus ancien des deux Savoies (photos 16-17), l’autre
moderne (photo 18).
Au passage devant la mairie (photo 19), pause à l’occasion des remerciements à la contribution de Pascale Luiset.
Et ce n’est pas tout à Argonay, il n’y a pas que l’usine Dassault et la clinique, puisque le chemin passe devant la maison-forte du Barioz du 14ème siècle, propriété de la commune.
Le retour d’Argonay à Pringy se fait par un chemin de campagne (photo 20), puis la voie romaine du départ (photo 22). Certains profitent de la fontaine de l’église Saint-Maurice de Pringy (photo
23).
La chaleur 28° a été supportable, d’autant plus qu’une grande partie du parcours est à l’ombre dans les bois. La contre-partie est le risque des tiques en forêt, chacun prendra soin de
s’examiner, ou suivra les conseils de Fernand B exposés lors de la dernière AG, ou le contactera.
Un autre risque a été celui des fou-rires déclenchés par les histoires drôles de notre conteuse Hélène (photo 22).
L’animateur espère que le dépassement de l’horaire (3h30’ au lieu des 3h du programme) dû aux nombreux arrêts le long des 8 km, n’aura pas découragé les participants dont les nouveaux. Grâce à
Saint-Christophe, qui protège les voyageurs des accidents depuis qu’il a aidé l’enfant Jésus à franchir une rivière, aucun incident n’est à signaler pendant la balade. Une pensée et un voeu ont
été faits pour que nos accidentés, Marie J, Allain B, et quelques autres, se rétablissent vite.
CR avec les photos d’Hélène L, merci à elle, ainsi que pour ses histoires désopilantes. Et merci à la mairie d’Argonay, et à celle de Pringy pour la rando de juin 2014 qui a inspiré la présente
balade.
+ un mémo sur les lieux visités pendant la balade pour les seuls participants
alain de