La balade à la cascade de Pissieu est programmée chaque année (depuis que Guy Puget l’avait animée la 1ère fois en 2011), les commentaires des comptes rendus des années précédentes peuvent donc
être copiés-collés. La balade plait toujours et ce mardi 10 mars 2015 elle a attiré 18 randonneur(se)s (dont 1 voiture de 5 d’Annecy).
Outre la cascade, qui est “
l'un des géosites remarquables ayant valu au Parc des Bauges de recevoir le label Geopark de l'Unesco”, l’attraction est l’observation des asarets, car c’est
l’un des seuls endroits de la région où on en trouve. L’asaret est assez rare pour ne pas encore figurer sur ce même site
http://www.les-randonnees-savoyardes.fr/nature/fleurs/ ! C’est l’experte botaniste Suzanne Puget qui avait
expliqué comment les repérer, dans le sol calcaire sous les hêtres, souvent confondus avec les cyclamens aux feuilles ressemblantes et poussant aux mêmes endroits. Et comment découvrir la fleur
en grattant sous les feuilles.
Suzanne et Guy nous ont accompagnés en pensée tout au long de la journée, qui leur est dédiée.
En partant depuis le parking de la base de loisirs de Lescheraines, on remonte le Chéran le long des plans d’eau et des îles (photo 01), avec la Dent de Rossanaz en premier plan et au loin
l’Arcalod et le Pécloz (photos 02-03) noyés dans un ciel blanchâtre. Après 45’ le long des plans d’eau, le parcours remonte le Nant d’Aillon en 30’ (photo 04) par un chemin encore légèrement
enneigé (photo 05), au bord duquel poussent quelques asarets dont les fleurs sont encore en boutons (photo 06). Le chemin passe devant le Martinet et mène jusqu’à la cascade du Pissieu qui se
jette dans le Nant d’Aillon (photos 07-08-09-10). Après 1h15’ de marche tranquille, la pause de 30’ laisse le temps de monter le sentier vers la source (photos 11) qui surgit en résurgence d’une
grotte (photos 12-13-14). “La source du Pissieu est l'exutoire du système karstique du plateau calcaire du Margériaz. C'est toute l'eau tombée dans les gouffres du plateau qui ressort
ici pour se jeter dans le nant d'Aillon.”
C’est ici qu’est repéré un bouton d’asaret un peu plus avancé, laissant deviner l’apparition de ses lobes pourpres (photos 15-16).
Descente sans encombre et ravitaillement (photos 17-18).
Au retour le groupe s’arrête au Martinet, et certaines y font quelques achats : “Le hameau du Martinet est une ancienne fabrique de fer, ayant fonctionné jusqu'au XIXe siècle,
qui comportait un fourneau, un martinet, une forge et une taillanderie. Cette industrie des clouteries des Bauges avait été créée par les bénédictins de Bellevaux et les chartreux d'Aillon. On
voit encore le bief qui apportait l'eau au martinet. Le Martinet est revitalisé depuis 2013 par une ferme avec un troupeau de 200 chèvres, produisant fromage (spécialité gruyère de chèvre) et
articles en laine mohair“.
On rejoint le Chéran au point de confluence du Nant d’Aillon (photo 19, le Julioz en arrière-plan). Puis on longe le Chéran sur la digue issue des travaux de réhabilitation des rives du torrent,
qui le sépare des plans d’eau (photos 20-21). Le retour entre le bruissement du Chéran d’un côté, et la tranquillité du plan d’eau de l’autre (photo 22), est toujours féérique. Avec le soleil
couchant, la Dent de Rossanaz se reflète sur l’eau (photo 23), et le soleil fait briller à son sommet la croix comme une paillette d’or du Chéran (photos 24-25).
1h15’ de marche paisible à l’aller, 1h15’ au retour, 30’ d’arrêts à la cascade et au Martinet, soit 3h de sortie facile sans dénivelée. Qui a plu à Anick D, heureuse de reprendre la randonnée
après son opération, et à Hélène L, que “La balade a remise sur pieds.......... très agréable. Un très bel endroit unique en son genre, sauvage et attachant”.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient la refaire en famille...et voir les asarets fleuris très prochainement, il existe un audioguide disponible en location à l’office de tourisme de
Lescheraines, ou au restaurant La Grolle à l’entrée de la base de loisirs, qui commente les points balisés tout le long du parcours.
1 Pour tout savoir sur l’asaret, cliquer
http://fr.wikipedia.org/wiki/Asaret_d%27Europe . Il y est précisé que c’est une aristolochiacée à mauvaise odeur, ça ne s’invente pas!
L’asaret est le remède pour éliminer
les excès, puisqu’il tire son nom (du grec) de la nausée, lié à l'usage qu'en faisaient autrefois les ivrognes après leurs excès pour dissiper leur ivresse ; la plante a en
effet des propriétés vomitives".
2 Rappel que sont disponible à la demande, d’une part la version papier de la revue du CDRP74, La Hiaute, avec les rapports d’activités 2014, d’autre part des invitations au Salon du Randonneur
(également sur le site Savoie Mont Blanc
Recevez votre
invitation gratuite)