Nous étions 8 randonneurs ce dimanche sous un beau ciel bleu pour découvrir cette balade près de Seyssel à la « Montagne des Princes ». Pourquoi ce patronyme de
"Montagne des Princes"? Sans doute l'étymologie de ce nom est-il lié à l'histoire des familles régnantes de la province de l'Albanais, dont cette montagne fait partie. Arrivés à Chavanne d’en
haut, le chemin dans le prolongement de la route nous amène rapidement à la croix de Chavanne et les ruines de l’église Saint-André : très beau point de vue sur l’Albanais et
le défilé du Fier. Nous traversons ensuite une longue zone boisée pour arriver à proximité de la falaise du Val de Fier où de beaux points de vue nous
permettent d'admirer la large vallée glaciaire du Rhône traversant le bassin de Seyssel et le confluent entre le Rhône et le Fier. Une brume persistante nous empêche cependant
de bien voir les autres massifs au loin, Bauges, Bornes, Mont Blanc. Dans la forêt encombrée de buis le chemin est raide et quelque peu humide mais nous arrivons sans encombre
au point culminant de cette montagne à 935m. A noter que, géologiquement, ce chaînon montagneux fait partie du Jura, tout comme le massif du Grand Colombier, de l'autre côté du fleuve. Là- haut,
de beaux alpages nous accueillent à la "Ferme du Comte" ainsi qu’un beau troupeau de vaches "Montbéliardes". Nous déjeunons dans la prairie et redescendons
tranquillement par le versant opposé.
Journée du patrimoine oblige, nous décidons d’aller visiter le château de Montrottier à Lovagny. Un peu d’histoire après une belle randonnée : le château de Montrottier est une ancienne
maison forte du XIIIe siècle, remaniée plusieurs fois et restaurée au XIXe siècle. La visite du donjon, du corps de logis des Chevaliers et de la tour de la Religieuse nous
permet d’admirer une impressionnante collection d’armes et d’objets asiatiques. Après être passé de famille en famille, le château devient la propriété de Léon Marès qui fut un
grand collectionneur d'objets d'art ; ce qui explique ces nombreuses collections. À sa mort, en 1916, il le lègue, avec ses collections, à l'Académie Florimontane, fondée en 1606 par
François de Sales et le juriste Antoine Favre. Celle-ci en est encore aujourd'hui propriétaire.