Il n’y a pas que des randonnées pour bons marcheurs le dimanche, preuve en est la montée au sommet du Vuache ce 12 avril. Les 11 randonneur(se)s, dont 3 d’Annecy, pour la plupart participants du
mardi, ne s’y sont pas trompés. Ils en ont été récompensés par des conditions idéales, de météo comme de floraison.
La randonnée est basée sur le topoguide du Vuache PR36, concrétisée par la trace (pj 31).
Sur la route avant Chaumont, face au vignoble de la Roussette de Frangy (cru Altesse), arrêt obligé au Pont Romain (de 1721...) dit de Pissieu, au-dessus de la cascade de Bredannaz et des
marmites de géant du torrent le Fornant, expliqué par un panneau d'information.
Dès le départ du village (photo 3), un poteau indique la direction depuis le Mont (photo 4), puis un panneau présente la flore remarquable du Vuache (photo 5) : érythrones, nivéoles de printemps,
jonquilles, scilles, pervenches, toutes étaient en fleur au rendez-vous. Un autre panneau un peu plus haut rappelle la formation du Vuache, copiée-collée du CR 2014 : « Le
plissement Alpin provoqué par le rapprochement des plaques africaine et européenne a commencé à la fin de l’ère secondaire, il y a 80 millions d’année. Le Vuache, comme le Jura méridional dont il
fait partie, séparé par le Rhône, résulte des derniers contrecoups de la formation de la chaîne alpine proprement dite, il y a 5-10 millions d’années. La faille du Vuache qui longe le flanc
sud-ouest et se prolonge au pied de la Mandallaz correspond à un accident géologique, responsable d’une activité sismique permanente entre Annecy et le défilé de l’Écluse
».
Les premières érythrones rencontrées juste à l’entrée de la prairie de Sur la Montagne à la cote 850m attirent déjà les yeux et les photographes. Mais ce n’est rien à côté de ce qui se
découvre plus loin : des champs d’érythrones (photos 6-7), entremêlées de jonquilles et scilles (photos 8) et de bouquets de primevères (photos 11), là les photographes se pâment. Puis le superbe
sentier monte entre jonquilles et ails des ours (photos 12) : appuyer sur la touche F13 pour sentir les effluves! Au sommet marqué par un cairn les randonneurs sont perplexes sur l’altitude de la
plaque qui ne correspond pas à celle des GPS...on voit que le GPS est encore une affaire d’hommes!
Comme les places de pique-nique sont chères vu le grand nombre de promeneurs (dont les groupes TPA et Rando Faverges), Bernadette et Emilie S avaient judicieusement réservé le meilleur
emplacement 15’ plus bas (photo 17) face aux majestueuses chaînes de la Tournette et du Mont-Blanc, de l’autre côté le lac Léman et le jet d’eau de Genève. Pique-nique arrosé de Médoc pour les
uns, de wache pour les autres puisqu’ "en patois savoyard, Vuache se prononce ouache : Vuache peut donc provenir du
patois annécien wacha, l’eau...On peut aussi trouver une origine burgonde d'un mot signifiant garder ").
Après 1h de pique-nique, le retour était l’occasion de vérifier si les très rares latrées écailleuses étaient toujours là où Guy Puget les avait dénichées, Suzanne sera heureuse de savoir
qu’elles y sont (photos 22) et que nous avons pensé fortement à eux. Depuis Sur la Montagne le retour se fait par une descente rapide en 15’ vers Vovray à Champs Rosset anciennement Champ Barbier
(photos 23). Il ne reste plus qu’à revenir à Chaumont dominé par les ruines du château (photos 25-26).
Les 3 clubs de randonnée se sont retrouvés à la terrasse de l’auberge du Pralet alors que le service du midi n’était pas terminé...autant dire que le pot s’est fait longuement attendre, le temps
pour certains de monter aux ruines (photo 27) et faire le point sur le panorama à la table d’orientation (photos 28-29) avant l’arrivée des boissons fraîches : “Le château de Chaumont fut construit au XIème siècle sur un promontoire. Avec une large vue panoramique, c'est un endroit de passage et de péage
obligés de la route de Chambéry à Genève. Au XIème siècle le château fait partie d'un fief dépendant des comtes de Genève. En 1401 il devient la propriété des comtes de Savoie. En 1536, la France
envahit la Savoie et le roi François Ier dort à Chaumont. En 1630 il est rasé par Louis XIII lors de la conquête de la Savoie. Il n'est plus que ruine. L’église dédiée à Sainte-Agathe est du
XIVème.”
La montée au sommet en 2h, la descente en 15’ avant pique-nique + 1h30 sont conformes au programme. 3h45 de marche effective dont multiples arrêts floraux, 1h de pique-nique, 1h15’ à l’auberge et
aux ruines = 6h de sortie ex parking. La trace du GPS de Xavier (pj 31) indique une dénivelée cumulée, montée aux ruines comprise, de 620m, longueur 8,9km.
Pour celles et ceux qui ont manqué la sortie, ou souhaitent ajouter du “physique” à la promenade florale de ce jour, Odile P propose un “rattrapage” jeudi prochain 16 avril.