Saint-Valentin avait amené la pluie la semaine dernière, annulant la sortie ; ce jeudi 20 février Saint-Aimé a offert un soleil et une douce température de 13°, même si un petit vent frisquet
incitait les 19 participant(e)s (17F+2H, tous au TCS) à rester couverts.
Au programme était inscrit le circuit de Brassilly en 3h, il a été raccourci en circuit des Glaves, le même sans la descente au barrage de Brassilly sur le Fier (la boucle en bas à gauche
numérotée 5 sur le panneau des circuits de randonnée photo 1). Ce qui a permis de découvrir les alentours de Poisy en flânant...quand même en 3h.
Le circuit des Glaves fait partie des 7 parcours autour de Poisy, décrits dans une plaquette disponible à la mairie (
https://www.poisy.fr/IMG/pdf/2018_06_flyer_sentiers_web.pdf). Le rassemblement étant à la mairie (parking souterrain gratuit),
chacun a pu en prendre une pour suivre le parcours du jour, combinaison de 3 circuits : au départ le circuit des Glaves n°3 vers le sud, retour vers le nord par le circuit des Favières n°6, au
final sentier du tour du marais n°1.
En 10 ans il a été programmé 3 randos à Poisy, mais 3 rien que depuis l'été 2024. Le présent CR utilise ceux de 2015 et 2024, sans plagiat puisque le rédacteur est le même.
En attendant le regroupement devant la mairie, quelques rappels de l'étymologie de Poisy ont donc été une révision. Poisy vient de la langue savoyarde Poisiau : où l'on puise de l'eau, car
il y avait beaucoup de marais, et chaque habitant avait son puits. Et des batraciens et grenouilles, c'est pour cela que les habitants, aujourd’hui Poisilliens, s'appelaient les Grenouilleux,
ou
R’noillus, grenouilles en
arpitan.
Certains se souviennent que la mairie a été le lieu de tournage de scènes de gendarmerie de la série télévisée
Les Revenants en 2012.
Dès le départ, dans le centre du village au forum, Pierrette M explique la mosaïque au jeu de l'oie restaurée par Viviane Wollf (d'Evasion Mosaïque à Menthon-Saint-Bernard), apparemment non
entretenue.
Le chemin quitte immédiatement le chef-lieu et plonge vers le ruisseau des Glaves (photo 2) du nom de l’arme le glaive, trouvé comme
beaucoup d'autres reliques anciennes, burgondes et autres, dans le village. Le chemin le traverse sur une passerelle et se prolonge en remontant par le chemin de Moiry avant d'arriver en pleine
campagne dans un paysage bucolique justifiant l’écriture ancienne de “Poësy” (photo 3). La pancarte signalant aux promeneurs le risque d'attaques de buses en 2015 a disparu.
Un poteau indique le croisement des parcours (photo 4) : on laisse à droite les balises bleues, pour ne pas déranger le général romain Brassilius (qui a donné son nom à Brassilly), et on suit les
balises mauves du chemin de Moiry, en direction des Favières (de fèves, que les moines avaient apprix aux agriculteurs à cultiver). On longe les Maladières (où les moines avaient construit des
maisons "pour accueillir des malades et apporter de l'aide aux nécessiteux" selon la plaquette de la mairie. Le sentier qui traversait un champ en 2015 est devenu une route goudronnée bordée
d'immeubles neufs. Et de bancs, lieu apprécié pour la pause après 1h de marche.
Un large chemin passe devant l'EPHAD Les Ancolies et mène en ligne droite en surplombant le marais (photo 5) à l'ISETA (Institut des sciences de l'environnement et des territoires
d'Annecy), établissement renommé dans sa spécialité des sciences de l’environnement et de l’agriculture, bien connu des habitants de Sevrier où il a une antenne. On y pénètre sans peine, puisque
le circuit balisé de Macully le traverse, mais nous renonçons à aller à l'étable, les vaches étant probablement au pré. En revanche la tentation est grande de s'arrêter en passant au Verger de
Poisy, le magasin de vente du verger expérimental de l'établissement, et d'autres produits locaux. Au loin le Mont Blanc se dégage de la brume (photo 6).
Malgré quelques sacs à dos alourdis, le groupe décide de finir la balade par un tour du marais de Poisy enfin humide (photos 7-8-9). Des
panneaux pédagogiques (photo 10) expliquent que “le marais, issu d’une dépression laissée par le retrait glaciaire il y a 15000 ans, a été progressivement comblé par l’accumulation de
matière végétale non décomposée, créant une tourbière. Suite à l’abandon des pratiques agricoles de fauche des prairies humides, et de l’exploitation de la tourbe pour le chauffage et
l’alimentation des forges, le marais a été asséché et colonisé par des buissons et arbres. Il a été réhabilité (en 2015) pour recréer les habitats originels et abriter une biodiversité
optimale.”
Le circuit du marais frôle la route de Macully à hauteur de l'AFPA, bâtiment construit sur le site de l'ancien château de Macully, démoli après
les dégâts du tremblement de terre de 1996 (photo 11 du Dauphiné Libéré).
Au retour après 3h de promenade (et 6km), il n'était plus temps de visiter l’église néogothique Saint-Martin aux vitraux classés, construite sur les vestiges d’une église primitive
burgonde.
Bienvenue à Jeanine D, en espérant que l'essai lui donnera l'envie de revenir.
Merci aux participant(e)s pour leur intérêt manifesté à la balade. Et à Gisèle pour les jolies photos du marais.
alain derrien
PS : une précision pour éclaircir une question posée : Poisy, commune en pleine expansion, compte 9500 habitants en 2024 (à comparer à Saint-Jorioz 6500, Sevrier 4500)