La rando a été
judicieusement programmée un 14 mars...soit 3,14, c'est le Pi-day, également journée internationale des mathématiques. Le jour opportun pour effectuer le circuit des ponts de Seythenex et les
compter! Ils étaient d'ailleurs plus nombreux que les pictos, plutôt (trop) rares. Le circuit des ponts de Seythenex était le thème du parcours proposé et fléché par l'association Autour du Pont
de Seythenex.
Les années précédentes, le parking de départ était celui du site de la cascade, mais en 2019 juste avant le covid, nous en avions été chassés et avions dû partir de l'église de Seythenex.
Depuis, un petit parking a été aménagé pour les promeneurs juste en face, dit Les Closettes. Les "charmes" de Seythenex sont mis en valeur sur le panneau d'information.
Les 19 participant(e)s (16F+3H) se sont rassemblés au TCS, sans compter la 20ème pour la reconnaissance. Seuls 3 avaient déjà fait la rando.
Au début la descente de la route communale 112 permet de chauffer les corps tout en admirant les paysages de montagnes enneigés (en face l'Arclosan), sous la surveillance à l'arrière de Gérard M et Gisèle B. Au Villaret, déjà 3 ponts : un sur le sur le torrent de Saint-Ruph en amont, sortant de la cascade, un sur le Nant du Bard qui conflue avec ce dernier, et un en aval à nouveau sur le torrent de Saint-Ruph qui s’appellera l’Eau-Morte après Faverges. Puis le chemin monte vers la Dent de Cons et la Belle Étoile.
Au-dessus de Frontenex, le 4ème pont (de pierre) franchit le Nant de Frontenex, avant d’atteindre le Champ Coutin, dont le panneau PDIPR a disparu. En bas de la
descente, une passerelle franchit le Nant Debout. Un peu plus bas sur la route, le pont de Frontenex, sous lequel le Nant de Frontenex conflue avec le Nant Debout, ne présente pas d’intérêt,
autre que c’est le 6ème, et ne mérite pas l’AR.
Le hameau de La Raynoz offre quelques curiosités pittoresques, une mare, un lavoir, des boîtes aux lettres. Après le hameau, on découvre le clou de la balade, le Pont de Seythenex, que l’on voit sur le bord de la route quand on monte en voiture vers le col du Tamié, sans s’arrêter. L'église se détache droit devant. Un panneau d’information à l’entrée du pont en rappelle l’histoire et les anecdotes de construction : Le pont qui enjambe le Nant du Bard a été inauguré en 1912. C'est un ouvrage d'art constitué de 4 arches en pierre de taille et un tablier en béton armé, long de 125m et haut de 52m. Fermé à la circulation automobile en 1974, piétonne en 1989, il a été restauré en 2012 (pour le centenaire). Alliance de la pierre taillée et du béton, c’est un pionnier de l’ère moderne, avant-gardiste, cité dans les ouvrages. L’Association de réhabilitation du pont de Seythenex rassemble 250 adhérents à comparer aux 500 habitants du village.
Le circuit descend normalement au fond de la gorge et traverse le Nant du Bard à hauteur de “la vénérable scierie de Lucien”, mais les randonneurs ont préféré
traverser le pont pour bénéficier de la vue spectaculaire.
Après le pont, la vue est imprenable sur la Dent de Cons et Belle Etoile en arrière, Faverges, le Sulens et les Aravis sur la droite.
L’église de Seythenex dédiée à Saint-Sigismond a moins d’allure vue de près que dans le prolongement du pont. Mais la vie du Saint a été mouvementée
(*).
Un panneau appelle à la vigilance avant la raide descente finale, amenant directement aux voitures au parking des Closettes.
Le parcours a été effectué avec de nombreux arrêts en 2h30, pour 5,2 km, dénivelée 200m ; 10' de plus pour celles qui ont admiré des fleurs mystérieuses dans la descente, reconnues comme anémones
hépatiques selon l'application PlantNet de Gisèle.
Deux voitures ont prolongé
la balade par une visite chez le chocolatier de Glaise, installé dans sa maison familiale au-delà de nulle part, pour saliver devant l’étalage des chocolats de Pâques.
Merci aux participants, aux
chauffeur(se)s, à Gérard M pour le serre-filat, Gisèle B pour le renfort et les photos, Josiane S pour la reconnaissance.
Alain De
* Fils du roi de Bourgogne, puis roi à sa mort, il épousa Ostrogothe, la fille du roi d'Italie Théodoric, dont il fit étrangler le fils Sigéric, pour plaire à sa seconde femme (servante de sa 1ère femme décédée) qui voulait que ce soit l'un de ses enfants qui monte sur le trône. Il s'en repentit et fit pénitence en se retirant au monastère d'Agaune (Valais). Mais lorsque les fils de Clovis envahirent la Bourgogne, il dut fuir pour chercher un refuge où se cacher. Il fut rattrapé par les soldats de Clodomir qui le jetèrent dans un puits avec sa femme et ses enfants en 524, dans un petit village proche de Coulmiers (près d’Orléans), qui s'appelle d'ailleurs Saint Sigismond. Depuis, il est considéré comme un martyr. L'église de ce village est construite sur ce puits, et son eau était réputée pour guérir des fièvres. Sigismond est mis au rang des saints, à cause de son repentir, de sa fin malheureuse et surtout de ses riches dons aux églises.