Nous sommes 20 (2 M et 18 F) de la rive gauche du lac partis à la découverte du bourg de Rumilly en cette journée hivernale mais ensoleillée. Nous avons choisi de nous faire guider par l’office du tourisme. Nous partons donc du musée de Rumilly, avenue Gantin, avec une guide accompagnée d’une étudiante, qui commence par donner l’origine du bâtiment qui abrite aujourd’hui l’OT et le musée. Ancien magasin des tabacs datant de la période du rattachement de la Savoie à la France, il reflète l’un des plus important centre de production de France à l’époque. Une partie du bâtiment en U, a été détruite récemment pour laisser place à une maison d’accueil pour personnes âgées.
Nous poursuivons vers le nord, sur notre droite "le Quai des Arts" (médiathèque et cinéma), de construction récente. Il a été réalisé sur la place d’arme où s’entrainaient les militaires du 30ème R.I.de la caserne de Rumilly jusqu’en 1918.
Le plan de la ville au 18ème siècle montre que nous sommes à l’extérieur des remparts qui entouraient la ville.
Nous contournons le centre historique par l’ouest pour comprendre son évolution. La situation de la commune a toujours été stratégique, protégée par les rivières du Chéran et de la Néphaz. Elle fut un point d'appui pour les comtes de Genève dans la partie sud de leur territoire.
Nous admirons les restes d’un pan des remparts, Au bord de la Néphaz, fonctionnaient autrefois plusieurs moulins et les tanneries Baud. L’activité des tanneries s’est arrêtée en 1940 et à son emplacement, il reste quelques murs anciens et un magnifique jardin.
Les logements alignés aux multiples balcons, surplombent le site. Ils étaient au moyen âge, l’arrière des boutiques. Nous empruntons la passerelle au dessus de la Néphaz, pour rejoindre le centre historique par le coté Nord.
Nous arrivons sur la place de la mairie actuelle. Les arcades sont typiques de la période du duché de Savoie. En molasse pour la partie haute (trop humide pour être aussi sur le bas), elles bordent les rues du centre.
Connaissez vous la légende de "é Capoë" ? Et bien, cette interjection, vient d'"une réponse des rumilliens en 1630, qui résistent aux troupe de Louis XIII, les informant que les villes des alentours s'étaient rendues. Elle signifie "et alors ?". elle est la devise de la ville et montre la détermination de ses habitants.
Près de la belle fontaine en col de cygne, nous remarquons également le célèbre magasin « Pasqualini » bien connu notamment des habitants des Bauges car depuis sa création en 1921, ses tournées en camion étaient attendues par les ménagères pour acheter les vêtements, ceux de « tous les jours » et ceux du dimanche et des fêtes.
Nous rejoignons ensuite la place où se trouve « la Grenette » halle reconstruite en 1869, lieu du commerce du blé. Rumilly était aussi le grenier à blé de la région.
Nous prenons la rue centrale jusqu’au parvis de l’église. Sous le patronage de Sainte Agathe, cette bâtisse imposante de style néo classique sarde a été reconstruite en 1843. La visite intérieure permet d’admirer l’immense « trompe-l’œil » réalisé en 1863, par un peintre savoyard de grande notoriété : Laurent Baud (1827-1907) dont nous verrons des tableaux exposés au Musée.
Alain De, remarque également une statue du curé d’Ars, et pour la partie « people » de notre visite, il nous fait deviner le lien entre le chanteur Vianney et ce curé. Réponse : en hommage à Jean Marie Vianney, curé d’Ars, les parents du chanteur, lui ont donné ce prénom. Merci Alain !
Sur la façade sud, un imposant cadran solaire (6,5m x 4,5m) restauré en 1855 est toujours actif.Nous revenons par la rue Montpellaz où de nombreuses boutiques ont pu rouvrir suite à une opération de développement des commerces menée par la ville. C’est le coté Est des bâtiments vus précédemment le long de la Néphaz. Notre guide nous montre l’emplacement du magasin qui inspira Joseph Joffo (1931-2018) pour l’écriture du livre « un sac de billes » paru en 1973 et qui raconte son séjour d’enfant comme réfugié à Rumilly. Il est citoyen d’honneur de la ville.
Nous remercions notre guide pour cet instructif parcours et poursuivons par la visite du musée. Au premier étage, l’histoire de la ville : de ses activités anciennes à celles qui ont marqué les différentes époques jusqu’en 1980. De la production des bottes de Mandrin, an passant par Sophie la girafe, la poêle Téfal, les jouets Mont Blanc (plus tard Vulli), les crèmes Mont blanc (aujourd’hui céréales Nestlé). Au rez de chaussée, une belle exposition temporaire des tableaux de Jean-françois et Laurent Baud, père et fils.
En résumé, 1h30 de visite de la ville pour 2,2 kms, et une heure au musée. Une après midi remplie de belles découvertes dans ce bourg que nous tous, avions souvent contourné sans connaître les richesses de son passé.
....Pour en savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rumilly_(Haute-Savoie)
https://www.mairie-rumilly74.fr/decouvrir/histoire-et-patrimoine/