Pointe Noire de Pormenaz

Bonjour à toutes et à tous, ;

Nous étions 11 (7F et 4G), bien loin des standards préconisés de parité!

Une surprise nous attend au parking: l'accès au Lac Vert est fermé et une navette est à disposition à compter de 9h30. Voilà déjà 2,5km supplémentaires sur l'ensemble ainsi que 80m de dénivelé en plus au retour.

Nous décollons à 8h30, contournons le Lac Vert par le nord avant de rejoindre le refuge du Châtelet puis les Chalets de Souay; la marche d'approche de 5,3km (+210m) étant terminée, nous pouvons attaquer les choses sérieuses. Après la traversée du torrent Le Souay, nous montons 100m à 20% pour rejoindre le passage de la Chorde qui nous mènera entre échelles, passages chaînés et rochers jusqu'au magnifique Lac de Pormenaz à 11h00 après 50mn à 21%; il fallait bien commencer l'ascension! Après s'être régalé de la contemplation du Lac, il nous reste 400m à grimper au milieu de pentes verdurées et de baleines glaciaires; un panneau nous explique le géotope glacio-karstique. Le chemin s'est assagi. Nous sommes à la Pointe (2323m) à 12h25. Le pique-nique est pris dans les environs et les nuages fluctuants nous permettent quelques belles photos du Mont Blanc. Le départ est donné à 13h20, le retour s'effectuant par les gorges du Souay.

Au passage du Lac de Pormenaz, 3 d'entre nous prennent le bain, 25mn de passées quand même! Au retour, l'arrêt au refuge du Châtelet s'impose pour savourer le pot de l'amitié bien que nous ayons encore 3km à faire pour atteindre les voitures. Un petit coin sous les arbres, une bonne bière, de la bonne humeur et surtout un repos bien mérité! Nous serons aux voitures à

17h30 et à 19h00 à Sevrier.

Après 20km et 1260m de dénivelé Index IBP 131; E5,T5,R5 : costaud mais un régal pour les yeux du fait de la beauté des lieux et de la grande diversité des paysages rencontrés. Tout le monde est ravi, de quoi relancer la course à la plus belle randonnée: Xavier, il va falloir que tu t'accroches!

Les photos sont de Christian, Luc, Patrick et Jean-Paul.

Jean-Paul

Ce qu'il faut savoir:

1) Un vieil adage de Chamonix: Quand verte ne veut, Mont Blanc ne peut.

Explication : Quand "l'âne" (altocumulus lenticulaire nommé ainsi dans ce cas précis) se forme uniquement sur le Mt-Blanc, cela indique un renforcement du vent en altitude, signe le plus souvent de l'approche du mauvais temps. Mais les plus hauts sommets étant les plus favorables à ce phénomène, la présence uniquement sur le Mt-Blanc indique que le mauvais temps est encore très loin de Chamonix et qu'il peut donc passer à côté. Par contre, lors de la formation sur la Verte (l'Aiguille Verte), le mauvais temps est bien plus proche. Mais cela ne semble pas toujours se justifier.

Par exemple, avec le passage d'une zone d'air assez humide mais non nuageux, le vent d'altitude a uniquement créé les deux ânes sans former de nuages ailleurs.

2) Nous n'avons pas eu le temps de visiter l'Eglise de Plateau-d'Assy:

Notre-Dame-de-Toute-Grâce est une église catholique construite dans la première moitié du XXe siècle, de 1937 à 1946, sur le plateau d'Assy, à 1

000 m d'altitude, face à la chaîne du Mont Blanc, sur le territoire de la commune de Passy (Haute-Savoie), à l’initiative du chanoine Jean Devémy (1896-1981), par l’architecte savoyard Maurice Novarina. Elle doit sa célébrité à sa décoration, réalisée par les plus grands artistes de l’époque. Par un jeu d'amitiés sincères, l'abbé contacte, grâce à son ami le père Couturier, les artistes les plus importants de l'époque, qui acceptent tous de collaborer au projet avec enthousiasme. Parmi ceux-ci, Georges Rouault, Pierre Bonnard, Fernand Léger, Jean Lurçat et son élève Paul Cosandier, Germaine Richier, Jean Bazaine, Henri Matisse, Georges Braque, Jacques Lipchitz, Marc Chagall, Jean Constant-Demaison, Ladislas Kijno, Claude Mary, Carlo Sergio Signori, Théodore Strawinsky, etc., vinrent signer peintures, sculptures, tapisserie, vitraux, céramiques, mosaïques, pièces d'ameublement et objets de culte. Les artistes ont été choisis pour leurs qualités artistiques et non pour leur engagement religieux, ce qui provoqua une vive polémique (la « querelle de l’art sacré »).

Elle est considérée comme l’édifice clé du renouveau de l’art sacré au XXe siècle. Au moment de sa consécration, en 1950, cette église résolument tournée vers l’art moderne choqua une partie traditionaliste du clergé français, accoutumée à plus de classicisme. Depuis le 11 juin 2004, Notre-Dame-de-Toute-Grâce est classée au titre des monuments historiques.